vendredi 20 février 2015

J986 – F1096

J986 – F1096

A narrow Fellow in the Grass
Occasionally rides —
You may have met Him — did you not
His notice sudden is —

The Grass divides as with a Comb —
A spotted shaft is seen —
And then it closes at your feet
And opens further on —

He likes a Boggy Acre
A Floor too cool for Corn —
Yet when a Boy, and Barefoot —
I more than once at Noon
Have passed, I thought, a Whip lash
Unbraiding in the Sun
When stooping to secure it
It wrinkled, and was gone —

Several of Nature’s People
I know, and they know me —
I feel for them a transport
Of cordiality —

But never met this Fellow
Attended, or alone
Without a tighter breathing
And Zero at the Bone —
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Un étroit Compère dans l’Herbe
À l’occasion s’immisce –
Tu peux L’avoir vu – n’est-ce pas
S’annonçant subreptice –

L’Herbe s’ouvre comme d’un Peigne –
S’y voit un trait strié –
Et puis à tes pieds se referme
Plus loin redivisée –

Il aime un Humus Limoneux
Sol pour le Blé trop froid –
Bien qu’au temps d’Enfance, et Nu-pied –
J’aie passé plusieurs fois
À Midi Cravache au Soleil
Se détressant, j’ai cru,
Qu’à me baisser pour la saisir
Se froissait, et s’en fut –

Plusieurs Hôtes de la Nature
Je Connais, qui m’agréent –
J’éprouve pour eux un transport
De cordialité –

Mais jamais n’ai vu ce Compère
En compagnie, ou seule
Sans étrécissement du souffle
Et Zéro dans la Moelle –
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J985 – F995

The Missing All — prevented Me
From missing minor Things.
If nothing larger than a World’s
Departure from a Hinge —
Or Sun’s extinction, be observed —
’Twas not so large that I
Could lift my Forehead from my work
For Curiosity.
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Le Manque de Tout – M’aura empêchée
De manquer les Choses mineures.
Si rien de plus large n’était qu’un Monde
D’un Gond à prendre le départ –
Ou d’un Soleil l’extinction, s’observât –
Ce ne fut pas massif assez
Pour que j’eusse levé de mon travail
Mon Front par Curiosité.
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J984 – F192

’Tis Anguish grander than Delight
’Tis Resurrection Pain —
The meeting Bands of smitten Face
We questioned to, again.

’Tis Transport wild as thrills the Graves
When Cerements let go
And Creatures clad in Miracle
Go up by Two and Two.
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C’est d’Angoisse étendue plus qu’un Délice
C’est à Douleur Résurrection –
Retrouver les Bandes aux Traits frappants
Encore, que nous questionnions.

C’est Transport fou tel qu’en trillent les Tombes
Quand lâchent prise les Suaires
Et qu’en Miracle ourlées les Créatures
Gagnent à Deux par Deux les airs.
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J983 – F1016

Ideals are the Fairy Oil
With which we help the Wheel
But when the Vital Axle turns
The Eye rejects the Oil.
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Les idéaux sont l’Huile Féerique
Avec quoi nous aidons l’Essieu
Mais sitôt que tourne la Roue Vitale
Rejettent cette Huile les Yeux.
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J982 – F738

No Other can reduce
Our mortal Consequence
Like the remembering it be nought
A Period from hence
But Contemplation for
Contemporaneous Nought
Our Single Competition
Jehovah’s Estimate.
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D’Autre n’est qui puisse réduire
L’Importance mortelle nôtre
Tant qu’à lui rappeler son être rien
Lorsque les Âges seront autres
Mais pour le Rien Contemporain
D’autre la Contemplation n’a
Que notre Unique et seul Compétiteur
Le Devis selon Jéhovah.
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J981 – F801

As Sleigh Bells seem in summer
Or Bees, at Christmas show —
So fairy — so fictitious
The individuals do
Repealed from observation —
A Party that we knew —
More distant in an instant
Than Dawn in Timbuctoo.
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Tels qu’en été Grelots de Traîneaux semblent
Ou Abeilles, quand Noël joue –
Tout de féerie – et tout de fiction –
Il en va des individus
Qui furent révoqués d’observation –
Une Troupe connue de nous –
En un instant devenue plus distante
Que l’Aurore dans Tombouctou.
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J980 – F896

Purple — is fashionable twice —
This season of the year,
And when a soul perceives itself
To be an Emperor.
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La Pourpre – est deux fois fashionable –
En cette saison de l’année,
Et au moment où se perçoit une âme
Qu’Impératrice elle est.
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J979 – F844

This Merit hath the worst —
It cannot be again —
When Fate hath taunted last
And thrown Her furthest Stone —

The Maimed may pause, and breathe,
And glance securely round —
The Deer attracts no further
Than it resists — the Hound —
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Ce Mérite-ci est au pire –
Il ne peut revenir sur scène –
Quand les railleries du Sort cessent
Au jet de Sa Pierre suprême –

L’Estropié peut qu’il pause, et souffle,
Et pose sur tout un œil sauf –
Le Daguet le plus affriande
À se rebiffer – le Mastiff –
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J978 – F843

It bloomed and dropt, a Single Noon —
The Flower — distinct and Red —
I, passing, thought another Noon
Another in its stead

Will equal glow, and thought no More
But came another Day
To find the Species disappeared —
The Same Locality —

The Sun in place — no other fraud
On Nature’s perfect Sum —
Had I but lingered Yesterday —
Was my retrieveless blame —

Much Flowers of this and further Zones
Have perished in my Hands
For seeking its Resemblance —
But unapproached it stands —

The single Flower of the Earth
That I, in passing by
Unconscious was — Great Nature’s Face
Passed infinite by Me —
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S’ouvrit et flétrit, en un Seul Midi –
La Fleur – distincte et Rougeoyant –
Passant, je pensai qu’un autre Midi
Une autre s’y substituant

Luira son égale, et n’y pensai Plus
Mais un autre Jour m’avançai
Pour découvrir l’Espèce disparue –
Identique Localité –

Le Soleil en place – nulle autre fraude
La Nature en parfaite Somme –
Que n’avais-je su m’attarder Hier –
Fut mon irrémédiable blâme –

Moult Fleurs de cette Zone et de lointaines
Ont trépassé entre mes mains
Dans la poursuite de sa Ressemblance –
Mais inapprochable se tient –

La Seule et unique Fleur de la Terre
Dont l’étourdie, passant par là
Je fus – quand la Nature au Grand Visage
Passait infinie près de moi –
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J977 – F976

Besides this May
We know
There is Another —
How fair
Our Speculations of the Foreigner!

Some know Him whom We knew —
Sweet Wonder —
A Nature be
Where Saints, and our plain going Neighbor
Keep May!
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Outre ce mai-ci
Nous savons
Qu’il en est un Autre –
Combien ravissantes
Nos spéculations quant à l’Étranger !

D’aucuns Le connaissent que Nous connûmes –
Doux Prodige –
Qu’il soit une Nature
Où les Saints, et le Voisin sans malice
Célèbrent mai !
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J976 – F973

Death is a Dialogue between
The Spirit and the Dust.
“Dissolve” says Death — The Spirit “Sir
I have another Trust” —

Death doubts it — Argues from the Ground —
The Spirit turns away
Just laying off for evidence
An Overcoat of Clay.
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La Mort est un Dialogue établi entre
L’Esprit et la Poussière.
« Dissous-toi » dit la Mort – L’Esprit « Messire
Je Crois d’autre manière » –

La Mort en doute – Argue depuis la Terre –
Mais déjà l’Esprit file
Déposant simplement en fait de preuve
Un Pardessus d’Argile.
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J975 – F970

The Mountain sat upon the Plain
In his tremendous Chair —
His observation omnifold,
His inquest, everywhere —

The Seasons played around his knees
Like Children round a sire —
Grandfather of the Days is He
Of Dawn, the Ancestor —
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Le Mont avait pris place sur la Plaine
Dans sa considérable Chaire –
Son observation omni-englobante,
Son examen, couvrant la terre –

Les Saisons jouaient près de ses genoux
Comme Enfants à l’entour d’un maître –
De chacune des Journées le Grand-père
Il est de l’Aurore, l’Ancêtre –
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J974 – F901

The Soul’s distinct connection
With immortality
Is best disclosed by Danger
Or quick Calamity —

As Lightning on a Landscape
Exhibits Sheets of Place —
Not yet suspected — but for Flash —
And Click — and Suddenness.
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De l’Âme la connexion distinctive
À l’immortalité
Se révèle mieux par Danger ou bien
Preste Calamité –

Comme l’Éclair d’un Paysage exhibe
Des Parages drapés –
Encore insoupçonnés – hors par Lueur –
Déclic – Soudaineté.

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