jeudi 14 novembre 2013

J640 – F706

J640 – F706

I cannot live with You —
It would be Life —
And Life is over there —
Behind the Shelf

The Sexton keeps the Key to —
Putting up
Our Life — His Porcelain —
Like a Cup —

Discarded of the Housewife —
Quaint — or Broke —
A newer Sevres pleases —
Old Ones crack —

I could not die — with You —
For One must wait
To shut the Other’s Gaze down —
You — could not —

And I — Could I stand by
And see You — freeze —
Without my Right of Frost —
Death’s privilege?

Nor could I rise — with You —
Because Your Face
Would put out Jesus’ —
That New Grace

Glow plain — and foreign
On my homesick Eye —
Except that You than He
Shone closer by —

They’d judge Us — How —
For You — served Heaven — You know,
Or sought to —
I could not —

Because You saturated Sight —
And I had no more Eyes
For sordid excellence
As Paradise

And were You lost, I would be —
Though My Name
Rang loudest
On the Heavenly fame —

And were You — saved —
And I — condemned to be
Where You were not —
That self — were Hell to Me —

So We must meet apart —
You there — I — here —
With just the Door ajar
That Oceans are — and Prayer —
And that White Sustenance —
Despair —
_____

Je ne peux qu’avec Toi je vive –
Ce serait la Vie même –
Quand la Vie prend place là-bas –
Derrière l’Étagère

Dont le Bedeau détient la Clé –
Et notre Vie y place –
Elle lui est Sa Porcelaine –
Comme on fait d’une Tasse –

Par la Ménagère jetée –
Vieillotte – ou qui se fêle –
Un Sèvres plus neuf plutôt plaît –
Les Vielles se craquellent –

Je ne puis mourir – avec Toi –
Car l’Un doit qu’il attende
Pour l’Œil de l’Autre en Rideau clore –
Tu – n’y pourrais prétendre –

Et moi – Pourrais-je en impassible
Te voir – à gel saisi –
Sans mon Privilège de Givre –
Qu’à Droit la Mort m’acquit ?

Non plus – avec Toi – ne pourrais-je
M’exhumer car ta Face
Moucherait celle de Jésus –
Cette Nouvelle Grâce

Luirait commune – et étrangère
Sur mon Œil d’exilée –
À moins que Toi plutôt que Lui
Vinsses à briller près –

Ils Nous jugeraient – et Combien –
Car – Tu servis le Ciel – Tu sais,
Ou le voulus –
Je ne le pus –

Tant Tu Saturas le Regard –
Que plus un Œil je ne fournis
Au sordide d’une excellence
Telle que l’est le Paradis

Et Toi perdu, je le serais –
Quand bien même Mon Nom
Fût le plus éclatant
Au sein du Céleste renom –

Et Toi – sauvé – quand je serais
Condamnée que je sois
Là où Tu ne te trouves pas –
L’Enfer – me serait Moi –

Soit donc Notre unir désunion –
Toi là-bas – moi – ici –
Avec juste entrebâillé l’Huis
Qu’Océans sont – et Oratoires –
Et cette Sustentation
Blanche – le désespoir –
_____

J639 – F704

My Portion is Defeat — today —
A paler luck than Victory —
Less Paeans — fewer Bells —
The Drums don’t follow Me — with tunes —
Defeat — a somewhat slower — means —
More Arduous than Balls —

’Tis populous with Bone and stain —
And Men too straight to stoop again —,
And Piles of solid Moan —
And Chips of Blank — in Boyish Eyes —
And scraps of Prayer —
And Death’s surprise,
Stamped visible — in Stone —

There’s somewhat prouder, over there —
The Trumpets tell it to the Air —
How different Victory
To Him who has it — and the One
Who to have had it, would have been
Contender — to die —
_____

Vient aujourd’hui la Défaite – m’Échoir –
Plus pâle fortune que la Victoire –
Péans – et Cloches – clairsemés –
Pour suivre mes pas – nul air de Tambours –
La Défaite est registre – un peu plus gourd –
Plus pénible que les Boulets –

Elle pullule d’Os et de teinture –
D’Hommes trop roides pour courber encore –,
D’Amas de plaintes d’un seul bloc –
De Copeaux de Vide – en des Yeux d’Enfants –
De brins d’Oraison –  de Mort qui surprend,
Gravée visible – dans le Roc –

Par là-bas, le port est peu plus fier –
Les Trompettes le déclarent à l’Air –
Tant différente est la Victoire
Pour Qui l’a – et afin de l’avoir eue,
Cet Autre pour lequel eût été plus
Son contentement – de mourir –

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire