lundi 4 février 2013

J210 – F203

The thought beneath so slight a film —
Is more distinctly seen —
As laces just reveal the surge —
Or mists — the Apennine
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La pensée sous une pellicule si fine –
On la voit plus distinctement –
Telle à peine à dentelles la gorge bombant –
À Brumes – la chaîne Apennine.
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J209 – F201

With thee, in the Desert —
With thee in the thirst —
With thee in the Tamarind wood —
Leopard breathes — at last!
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Avec toi dans les Solitudes –
Avec toi dans l’assoiffement –
Avec toi au bois Tamarin –
L’Once a de l’air – finalement !/ Le Léopard respire – enfin !
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J208 – F200

The Rose did caper on her cheek —
Her Bodice rose and fell —
Her pretty speech — like drunken men —
Did stagger pitiful —

Her fingers fumbled at her work —
Her needle would not go —
What ailed so smart a little Maid —
It puzzled me to know —

Till opposite — I spied a cheek
That bore another Rose —
Just opposite — Another speech
That like the Drunkard goes —

A Vest that like her Bodice, danced —
To the immortal tune —
Till those two troubled — little Clocks
Ticked softly into one.
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La Rose montra le front de cabrioler –
Son Corset bombait et tombait –
Son joli discours – ainsi que des hommes soûls –
Pitoyablement titubait –

Ses doigts de prendre tout de travers son ouvrage –
Son aiguillée de rechigner –
De quel mal si menue délurée Demoiselle
Pût souffrir – je m’en étonnai –

Jusqu’au bord opposé – que j’aperçusse un front
Qui se parait d’une autre Rose –
Juste au bord opposé – et un autre discours
Comme le Pochard en propose –

Un Gilet qui pareil à son Corset, dansait –
Sur la ritournelle immortelle –
Jusqu’à ce qu’au doux de l’unisson tictaquassent
Troublés – ces deux menus Cartels.
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J207 – F199

Tho’ I get home how late — how late —
So I get home - ’Twill compensate —
Better will be the Ecstasy
That they have done expecting me —
When Night — descending — dumb — and dark —
They hear my unexpected knock —
Transporting must the moment be —
Brewed from decades of Agony!

To think just how the fire will burn —
Just how long-cheated eyes will turn —
To wonder what myself will say,
And what itself, will say to me —
Beguiles the Centuries of way!
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Si tard – si tard – que je revienne à la maison –
De ce que j’y reviens – sera compensation –
Meilleure alors l’Extase sera-t-elle pas
Puisqu’ils auront fini d’attendre que j’y sois –
Au moment que la Nuit – descend – muette – et noire –
Ma main s’entende inattendue à leur heurtoir –
Qu’aux transports seulement le moment se dédie –
Distillé au fil de décennies d’Agonie !

De ne penser rien qu’aux flambées qui brûleront –
Aux yeux de longtemps trompés qui se tourneront –
Moi-même à m’inquiéter de ce que je vais dire,
Et de ce qu’ils auront eux-mêmes, à me dire –
Déroutera les Siècles de leur progression !
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J206 – F235

The Flower must not blame the Bee —
That seeketh his felicity
Too often at her door —

But teach the Footman from Vevay —
Mistress is “not at home” — to say —
To people — any more!
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La Fleur ne doit pas l’Abeille blâmer –
Qui s’en vient quêter sa félicité –
À son seuil trop souvent –

Mais apprendre à ce Valet de Vevey –
Madame « n’est plus chez soi » – désormais –
À déclarer – aux gens !

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