J95 – F74
My nosegays are for Captives —
Dim — expectant eyes,
Fingers denied the plucking,
Patient till Paradise.
To such, if they should whisper
Of morning and the moor,
They bear no other errand,
And I, no other prayer.
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Mes sent-bon fleuris sont pour les Captifs –
Ternes – longs regards de l’attente,
Doigts à qui la cueillette est déniée,
Qui pour le Paradis patientent.
Envers de tels, qu’ils sachent murmurer
Du matin et de la bruyère,
D’aucune autre tâche ils ne sont chargés,
Ni moi, d’aucune autre prière.
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J94 – F73
Angels, in the early morning
May be seen the Dews among,
Stooping — plucking — smiling — flying —
Do the Buds to them belong?
Angels, when the sun is hottest
May be seen the sands among,
Stooping — plucking — sighing — flying —
Parched the flowers they bear along.
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Des Anges, au tout début du matin
Les Rosées l’on peut voir parmi,
Penchant – cueillant – souriant – voletant –
Leur sont-ils les Bourgeons promis ?
Des Anges, au soleil le plus ardent
Les sables l’on peut voir parmi,
Penchant – cueillant – soupirant – voletant –
Les fleurs qu’ils portent en pépie.
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J93 – F72
Went up a year this evening!
I recollect it well!
Amid no bells nor bravoes
The bystanders will tell!
Cheerful — as to the village —
Tranquil — as to repose —
Chastened — as to the Chapel
This humble Tourist rose!
Did not talk of returning!
Alluded to no time
When, were the gales propitious —
We might look for him!
Was grateful for the Roses
In life’s diverse bouquet —
Talked softly of new species
To pick another day;
Beguiling thus the wonder
The wondrous nearer drew —
Hands bustled at the moorings —
The crown respectful grew —
Ascended from our vision
To Countenances new!
A Difference — A Daisy —
Is all the rest I knew!
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Un an ce soir depuis son ascension !
Je m’en souviens parfaitement !
Parmi aucun glas ni aucun bravo
En diront les spectateurs tant !
Dans l’enthousiasme – quant au village –
Dans le calme – quant au repos –
Dans la componction – quant à la Chapelle
L’humble Touriste alla là-haut !
Sans jamais qu’il eût parlé de retour !
Ni fît d’allusion à nul temps
Quand, les autans à être favorables –
Nous puissions l’aller recherchant !
Dans la gratitude à l’égard des Roses
Au bouquet divers de la vie –
Doucement parlait d’une neuve espèce
En un autre jour qu’on cueillît ;
Enjôlée de la sorte la merveille
Fit le merveilleux plus prochain –
Des mains se démenèrent aux amarres –
En respect la foule se tint –
Voici de notre vue qu’il s’enleva
Vers d’autres Formes revêtues !
Une Différence – une Marguerite –
Est tout le reste que j’en sus !
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J92 – F71
My friend must be a Bird —
Because it flies!
Mortal, my friend must be,
Because it dies!
Barbs has it, like a Bee!
Ah, curious friend!
Thou puzzlest me!
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Il doit être Oiseau mon ami –
Étant donné qu’il vole !
Mortel, doit être mon ami,
Étant donné qu’il meurt !
Des dards il a, comme une Abeille !
Ah, surprenant ami !
Tu m’es énigme nonpareille !
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J91 – F70
So bashful when I spied her!
So pretty — so ashamed!
So hidden in her leaflets
Lest anybody find —
So breathless till I passed here —
So helpless when I turned
And bore her struggling, blushing,
Her simple haunts beyond!
For whom I robbed the Dingle —
For whom I betrayed the Dell —
Many, will doubtless ask me,
But I shall never tell!
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Si modeste quand je la distinguai !
Si honteuse – et exquise !
Si celée au sein de ses folioles
De peur qu’on s’en avise –
Si hors d’haleine avant que j’aie passé –
Si faible dans la lutte
Quand me tournant je la pris, empourprée,
Loin de ses simples buttes !
Pour qui j’ai dévalisé le Vallon –
Qui le Tertre trahi –
Maints, sans doute vont me le demander,
Jamais n’en dirai mie !
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J90 – F69
Within my reach!
I could have touched!
I might have chanced that way!
Soft sauntered thro’ the village —
Sauntered as soft away!
So unsuspected Violets
Within the meadows go —
Too late for striving fingers
That passed, an hour ago!
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À portée de main ! J’aurais pu toucher !
Pu tenter cet autre côté !
Flâner discrète au travers du village –
Discrète autant à le quitter !
De même insoupçonnées des Violettes
S’avancent dans le sein des prés –
Trop tard pour l’affairement de ces doigts
Qui, tout à l’heure, sont passés !
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