J80 – F129
Our lives are Swiss –
So still – so Cool –
Till some odd afternoon
The Alps neglect their Curtains
And we look farther on!
Italy stands the other side!
While like a guard between –
The solemn Alps –
The siren Alps
Forever intervene!
_____
Suisses de nos vies – si posées – si Froides –
Jusqu’à cet après-midi rare
Où les Alpes omettent leurs rideaux
Et passent plus loin nos regards !
L’Italie se tient sur l’autre versant !
Tandis qu’entre comme gardiennes –
L’Alpe sirène – l’Alpe solennelle
Éternellement interviennent !
_____
J79 – F128
Going to Heaven!
I don’t know when –
Pray do not ask me how!
Indeed I’m too astonished
To think of answering you!
Going to Heaven!
How dim it sounds!
And yet it will be done
As sure as flocks go home at night
Unto the Shepherd’s arm!
Perhaps you’re going too!
Who knows?
If you should get there first
Save just a little space for me
Close to the two I lost –
The smallest “Robe” will fit me
And just a bit of “Crown” –
For you know we do not mind our dress
When we are going home –
I’m glad I don’t believe it
For it would stop my breath –
And I’d like to look a little more
At such a curious Earth!
I’m glad they did believe it
Whom I have never found
Since the might Autumn afternoon
I left them in the ground.
_____
S’en aller au Ciel !
Je ne sais pas quand –
Veuille ne pas me demander comment !
D’ailleurs je suis par trop interloquée
Que je puisse à te répondre songer !
S’en aller au Ciel !
Que ça sonne vague !
Et pourtant la chose est aussi certaine
Qu’à la nuit tombée rentrent au bercail
Les troupeaux que le bras du Berger mène !
Peut-être t’y rends-tu aussi !
Qui sait ?
Si tu devais y entrer le premier
Garde un petit bout de place pour moi
Non loin de ces deux-là que j’ai perdus –
La plus infime des « Aubes » m’ira
Ainsi qu’à peine un soupçon de « Couronne » –
Car tu sais notre habit ne compter pas
Quand vers la maison en route nous sommes –
Je suis heureuse que je n’y croie pas
Car sinon mon souffle s’arrête –
Et j’aimerais voir quelque temps de plus
Notre si curieuse Planète !
Je suis heureuse ceux-là qu’ils y crurent
Que je n’ai jamais découverts
Depuis l’intense après-midi d’Automne
Où je les ai laissés en terre.
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