lundi 28 janvier 2013

J179 – F176

If I could bribe them by a Rose
I’d bring them every flower that grows
From Amherst to Cashmere!
I would not stop for night, or storm —
Or frost, or death, or anyone —
My business were so dear!

If they would linger for a Bird
My Tambourin were soonest heard
Among the April Woods!
Unwearied, all the summer long,
Only to break in wilder song
When Winter shook the boughs!

What if they hear me!
Who shall say
That such an importunity
May not at last avail?
That, weary of this Beggar’s face —
They may not finally say, Yes —
To drive her from the Hall?
_____

Si je pouvais les soudoyer selon la Rose
Je leur apporterai toutes les fleurs écloses
D’Amherst jusques au Cachemire –
Je ne m’arrêterai ni pour nuit ni pour grain –
Ni pour froidure, ni pour mort, ni pour aucun –
Tant j’aurais le cœur de cueillir !

Et s’ils acceptaient de s’attarder pour l’Oiseau
Mon Tambourin serait audible bien plus tôt
Au milieu des forêts d’avril !
Infatigable, tout le temps qu’il fait été,
Mais revenant en chant plus sauvage éclater
Quand l’Hiver secoue les ramilles !

Qui saurait avancer – s’ils venaient à m’entendre ! –
Que ne peut une telle importune prétendre
Obtenir gain de cause enfin ?
Ne se pourrait-il à la longue qu’ils Consentent –
Fatigués, de façon que la face Mendiante –
Quitte l’Antichambre à la fin ! 
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J178 – F175

I cautious, scanned my little life —
I winnowed what would fade
From what would last till Heads like mine
Should be a-dreaming laid.

I put the latter in a Barn —
The former, blew away.
I went one winter morning
And lo - my priceless Hay

Was not upon the “Scaffold” —
Was not upon the “Beam” —
And from a thriving Farmer —
A Cynic, I became.

Whether a Thief did it —
Whether it was the wind —
Whether Deity’s guiltless —
My business is, to find!

So I begin to ransack!
How is it Hearts, with Thee?
Art thou within the little Barn
Love provided Thee?
_____

Précautionneuse, j’ai criblé ma vie menue –
J’ai sassé ce qui viendrait à passer
De ce qui resterait tant que telles la mienne
Soient des Têtes à s’en rêver couchées.

J’ai remisé le second lot dans une grange –
Pour le premier, il s’envola au loin.
Or m’en y revenant par un matin d’hiver
Voilà que – mon inestimable Foin

Ne se trouvait plus à pendre sur « l’Échafaud » –
Ni ne se trouvait plus à pendre aux « Bras » –
Cette disparition, de Fermière prospère –
En une Cynique, me transmua.

Que ç’ait été le fait de quelque Maraudeur –
Ou que le vent y ait été mêlé –
Ou que la Déité en demeure innocente –
Je n’aurai de cesse, que j’aie trouvé !

Or donc j’entends tout mettre sens dessus dessous !
Comment en va-t-il, Cœur, de ton côté ?
Es-tu réfugié dans la petite grange
Dont l’amour T’a doté ?
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J177 – F168

Ah, Necromancy Sweet!
Ah, Wizard erudite!
Teach me the skill,

That I instil the pain
Surgeons assuage in vain,
Nor Herb of all the plain
Can Heal!
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Ah, Nécromancie Délicieuse !
Ah, érudite Ensorceleuse !
Enseigne-moi la science,

Afin que j’instille la peine
Incurable aux mains chirurgiennes,
De quoi nul Simple en nulle plaine
Ne soit Convalescence !
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J176 – F167

I’m the little “Heart’s Ease”!
I don’t care for pouting skies!
If the Butterfly delay
Can I, therefore, stay away?

If the Coward Bumble Bee
In his chimney corner stay,
I, must resoluter be!
Who’ll apologize for me?

Dear, Old fashioned, little flower!
Eden is old fashioned, too!
Birds are antiquated fellows!
Heaven does not change her blue.
Nor will I, the little Heart’s Ease —
Ever be induced to do!
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Je suis « Pensée » de menu cœur !
Peu m’importent les cieux boudeurs !
Si le Papillon paraît tard
Puis-je, donc, rester à l’écart ?

Et si le Bourdon timoré
Reste au coin de sa cheminée,
Il faut me montrer plus hardie !
Je serais excusée par qui ?

Chère, menue, fleur Démodée !
L’Éden, de même, est démodé !
Les Oiseaux sont gent désuète !
Le Ciel ne change pas d’azur.
Ni moi, Pensée au cœur menu –
Jamais n’y serai résolue !
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J175 – F165

I have never seen “Volcanoes” —
But, when Travellers tell
How those old — phlegmatic mountains
Usually so still —

Bear within — appalling Ordnance,
Fire, and smoke, and gun,
Taking Villages for breakfast,
And appalling Men —

If the stillness is Volcanic
In the human face
When upon a pain Titanic
Features keep their place —

If at length the smouldering anguish
Will not overcome —
And the palpitating Vineyard
In the dust, be thrown?

If some loving Antiquary,
On Resumption Morn,
Will not cry with joy “Pompeii”!
To the Hills return!
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Jamais je n’ai observé de « Volcans » –
Hors, qu’en des récits de Voyages
Disant que ces vieux – sommets flegmatiques
Habituellement si sages –

Renferment – en Arsenal de terreur
Et flamme, et fumée, et mortier,
Gobant pour leur déjeuner des Villages,
Et terrifiant l’Humanité –

Si la placidité est Volcanique
Sur la physionomie humaine
Quand frappée d’une douleur Titanesque
Les traits en place se maintiennent –

Si l’angoisse dans ses braises fumantes
Ne finira par l’emporter –
Et ne sera le palpitant Vignoble
Dans la poussière, rejeté ?

Si la passion de quelque Antiquaire
Au Matin de la Résomption
Ne s’écriera pas de joie « Pompéi » !
Aux Collines retourne donc !

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