dimanche 27 janvier 2013

J174 – F172

At last, to be identified!
At last, the lamps upon thy side
The rest of Life to see!

Past Midnight! Past the Morning Star!
Past Sunrise!
Ah, What leagues there were
Between our feet, and Day!
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Enfin, d’être selon l’identité !
Enfin, les lampadas à ton côté
Le reste de la Vie à voir !

Passé Minuit ! Passé l’Astre Berger !
Passé le Soleil levant ! Ah, Qu’étaient
De lieues entre nous, et le Jour !
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J173 – F171

A fuzzy fellow, without feet,
Yet doth exceeding run!
Of velvet, is his Countenance,
And his Complexion, dun!

Sometime, he dwelleth in the grass!
Sometime, upon a bough,
From which he doth descend in plush
Upon the Passer-by!

All this in summer.
But when winds alarm the Forest Folk,
He taketh Damask Residence —
And struts in sewing silk!

Then, finer than a Lady,
Emerges in the spring!
A Feather on each shoulder!
You’d scarce recognize him!

By Men, yclept Caterpillar!
By me! But who am I,
To tell the pretty secret
Of the Butterfly!
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Pelucheux compère, il n’a pas de pieds,
Et pourtant coureur émérite !
Dans le velours, se taille sa Figure,
Et sa carnation, est de bistre !

Quelquefois c’est dans l’herbe qu’il réside !
Et sur un rameau, quelquefois,
Duquel ainsi qu’une boule de poils
Sur le Passant voici qu’il choit !

Tout ceci prend place durant l’été.
Aux vents alarmant la Gent Forestière –
Il se niche en un Logis de Damas
Et parade en soie couturière !

Ensuite, plus distingué qu’une Dame,
Émerge au moment du printemps !
Portant une Plume sur chaque épaule !
Méconnaissable entièrement !

Connu par les hommes du nom Chenille !
Quant à moi ! Mais qui suis-je donc,
Pour dissiper le ravissant secret
Du Papillon !
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J172 – F170

’Tis so much joy! ’Tis so much joy!
If I should fail, what poverty!
And yet, as poor as I,
Have ventured all upon a throw!
Have gained! Yes! Hesitated so —
This side the Victory!

Life is but Life! And Death, but Death!
Bliss is, but Bliss, and Breath but Breath!
And if indeed I fail,
At least, to know the worst, is sweet!
Defeat means nothing but Defeat,
No drearier, can befall!

And if I gain! Oh Gun at Sea!
Oh Bells, that in the Steeples be!
At first, repeat it slow!
For Heaven is a different thing,
Conjectured, and waked sudden in —
And might extinguish me!
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C’est joie en quantités ! C’est joie en quantités !
Si je venais à faillir, quelle pauvreté !
D’aussi pauvres que moi, pourtant,
Ont risqué leur va-tout sur un seul jet des dés !
Qui l’ont emporté ! Oui ! Un temps à hésiter –
La Victoire est sur ce versant !

La Vie n’est rien que Vie ! Et la Mort, rien que Mort !
L’Extase est, rien qu’Extase, et Souffle Souffle encor !
Et si je faillis en effet,
Au moins, de connaître le pire, est délicieux !
Rien ne peut plus survenir qui soit plus affreux,
Défaite n’est qu’être Défait !

Et si je l’emporte ! Oh Canonnades en Mer !
Oh Bourdons, qui vous trouvez au haut des Clochers !
Répétez-en, mais lents d’abord !
Car une chose bien différente est le Ciel,
Conjecturé, et tel où soudain l’on s’éveille –
Qui pourrait bien m’anéantir !
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J171 – F169

Wait till the Majesty of Death
Invests so mean a brow!
Almost a powdered Footman
Might dare to touch it now!

Wait till in Everlasting Robes
That Democrat is dressed,
Then prate about “Preferment” —
And “Station,” and the rest!

Around this quiet Courtier
Obsequious Angels wait!
Full royal is his Retinue!
Full purple is his state!

A Lord, might dare to lift the Hat
To such a Modest Clay
Since that My Lord, “the Lord of Lords”
Receives unblushingly!
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Attends que la Majesté de la Mort
Investisse un chef si modeste !
C’est alors qu’à peine un Laquais poudré
L’oserait approcher d’un geste !

Attends que de Chasubles Éternelles
Ce Démocrate se revête,
Alors va-t-en jaser « d’Avancement » –
De « Station » et de tout le reste !

Alentour de cette Grandesse quiète
Un Ange obséquieux attend !
Son Équipage est tout à fait Royal !
Tout à fait de pourpre son rang !

Un Seigneur, peut d’oser lever Chapeau
Devant un si Commun Limon
Au vu que mon Seigneur, « le Roi des rois »
Le reçoit sans rougeur au front !
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J170 – F174

Portraits are to daily faces
As an Evening West,
To a fine, pedantic sunshine —
In a satin Vest!
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Aux visages journaliers les portraits
Sont comme est un Soir d’Occident,
À un bel éclat de soleil pédant –
Vêtu du satin d’un Gilet !
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J169 – F180

In Ebon Box, when years have flown
To reverently peer,
Wiping away the velvet dust
Summers have sprinkled there!

To hold a letter to the light —
Grown Tawny now, with time —
To con the faded syllables
That quickened us like Wine!

Perhaps a Flower’s shrivelled cheek
Among its stores to find —
Plucked far away, some morning —
By gallant — mouldering hand!

A curl, perhaps, from foreheads
Our Constancy forgot —
Perhaps, an Antique trinket —
In vanished fashions set!

And then to lay them quiet back —
And go about its care —
As if the little Ebon Box
Were none of our affair!
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En Cassette d’Ébène après des ans passés
Aventurer l’œil qui révère,
D’un geste époussetant la poudre veloutée
Que les Étés y parsemèrent !

Tenir à la lumière du jour une lettre –
Roussie par le temps, Désormais –
En élucider les pâlissantes syllabes
Qui comme un Vin nous vivifiaient !

Et peut-être la joue défraîchie d’une fleur
Découvrir parmi ses resserres –
Cueillie en un pays lointain, un beau matin –
D’une main galante – en poussière !

Une boucle, peut-être, provenant de fronts
Par notre Constance oubliés –
Peut-être, monté selon les modes d’antan –
Quelque ancien Colifichet !

Et puis tout reposer doucement à sa place
Et reprendre ses premiers soins –
Comme si la petite Cassette d’Ébène
Ne nous concernait plus en rien !

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