vendredi 25 janvier 2013

J168 – F179

If the foolish, call them “flowers” —
Need the wiser, tell?
If the Savants “Classify” them
It is just as well!

Those who read the “Revelations”
Must not criticize
Those who read the same Edition —
With beclouded Eyes!

Could we stand with that Old “Moses” —
“Canaan” denied —
Scan like him, the stately landscape
On the other side —

Doubtless, we should deem superfluous
Many Sciences,
Not pursued by learned Angels
In scholastic skies!

Low amid that glad Belles lettres
Grant that we may stand,
Stars, amid profound Galaxies
At that grand “Right hand”!
_____

Si pour le sot, ça a nom « fleurs » –
L’avisé, doit-il dire ?
Si les Savants les « Classifient »
Ce n’est pas mieux ni pire !

Les lecteurs des « Révélations »
N’ont pas à critiquer
Qui a lu la même Édition –
D’un Œil couvert de taie !

Puissions-nous près ce Vieux « Moïse » –
Dénié « Canaan » –
Scruter comme lui, les états
Sis sur l’autre versant –

Pour sûr, nous dirions superflues
Un grand nombre de Sciences,
Qu’aucun Ange érudit n’apprend
Dans des cieux de sapience !

Accordez qu’humbles nous restions
Dans ces gaies Belles-lettres,
Astres, aux Galaxies profondes –
Près la grandiose « Dextre » !
_____

J167 – F178

To learn the Transport by the Pain
As Blind Men learn the sun!
To die of thirst — suspecting
That Brooks in Meadows run!

To stay the homesick — homesick feet
Upon a foreign shore —
Haunted by native lands, the while —
And blue — beloved air!

This is the Sovereign Anguish!
This — the signal woe!
These are the patient “Laureates”
Whose voices — trained — below —

Ascend in ceaseless Carol —
Inaudible, indeed,
To us — the duller scholars
Of the Mysterious Bard!
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Apprendre les Transports par la Douleur –
Comme l’Aveugle la clarté !
Mourir de soif – alors que l’on soupçonne
La course des Rus dans les Prés !

Sur un rivage étranger – arrêter –
En mal – en mal de leur pays –
Les pas dont ils sont hantés, tout le temps –
Et l’air natal bleu – tant chéri !

Telle est la plus Insigne des Angoisses !
Tel – le souverain désarroi !
Ils constituent les patients « Lauréats »
Dont les voix – formées – ici-bas –

S’élèvent sans cesse par Chorals pieux –
Inaudibles, en vérité,
Pour nous – étudiants aux sens émoussés
Du Ménestrel Mystérieux !
_____

J166 – F183

I met a King this afternoon!
He had not on a Crown indeed,
A little Palmleaf Hat was all,
And he was barefoot, I’m afraid!

But sure I am he Ermine wore
Beneath his faded Jacket’s blue —
And sure I am, the crest he bore
Within that Jacket’s pocket too!

For ’Twas too stately for an Earl —
A Marquis would not go so grand!
’Twas possibly a Czar petite —
A Pope, or something of that kind!

If I must tell you, of a Horse
My freckled Monarch held the rein —
Doubtless an estimable Beast,
But not at all disposed to run!

And such a wagon! While I live
Dare I presume to see
Another such a vehicle
As then transported me!

Two other ragged Princes
His royal state partook!
Doubtless the first excursion
These sovereigns ever took!

I question if the Royal Coach
Round which the Footmen wait
Has the significance, on high,
Of this Barefoot Estate!
_____

J’ai l’après-midi rencontré un Roi !
Bien que ne le ceignît nulle Couronne,
Un couvre-chef de Palmes rien de plus,
Et qu’il allât nu-pied, ce qui étonne !

Mais sûre je suis qu’Hermine l’ornait
Sous le bleu élimé de son Habit –
Et sûre aussi, tout au fond de la poche
Du même Habit, son blason qu’il enfouit !

Or c’était par trop princier pour un Comte –
À train si superbe un Marquis ne s’ose !
C’était peut-être bien un Tsar de poche –
Un Pape, ou quelque autre semblable chose !

S’il faut te le dire, d’un Destrier
Mon Monarque hâlé tenait les rênes –
Estimable Monture sans conteste,
Mais rétive qu’au galop on l’amène !

Et quel équipage ! Autant que je vive
Osé-je présumer que soit
Selon tel véhicule un tel transport
Autre celui qui m’enleva !

Deux autres Princes gueux voilà-t-il pas
De son état royal à jouir !
Sans doute la première excursion
Que ces têtes couronnées firent !

Je questionne si le Coche Royal
Environné de ses Coursiers,
A la signification, aux sommets,
De cet État de Va-nu-pieds !
_____

J165 – F181

A Wounded Deer — leaps highest —
I’ve heard the Hunter tell —
’Tis but the Ecstasy of death
And then the Brake is still!

The Smitten Rock that gushes!
The trampled Steel that springs!
A Cheek is always redder
Just where the Hectic stings!

Mirth is the Mail of Anguish
In which it Cautious Arm,
Lest anybody spy the blood
And “you’re hurt” exclaim!
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Un Cerf Blessé – à son plus haut bondit –
Le Chasseur dire j’entendis –
Ce n’est rien que l’extase de la mort
Puis la paix revient au Taillis !

À Rocher Frappé de l’eau en jaillit !
Le Fer piétiné point ne plie !
Une Joue juste où l’Hectique la mord
Est toujours bien plus cramoisie !

La Gaîté est jaseran pour l’Angoisse –
Avec quoi Prudente elle s’Arme
De crainte qu’à y déceler du sang
« Vous êtes blessé » l’on s’exclame !
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J164 – F130

Mama never forgets her birds,
Though in another tree —
She looks down just as often
And just as tenderly
As when her little mortal nest
With cunning care she wove —
If either of her “sparrows fall,”
She “notices,” above.
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La « Mère » n’oublie jamais ses oiseaux,
Bien qu’en un autre arbre ils se pressent –
Elle y fixe l’œil tout aussi souvent
Et avec autant de tendresse
Qu’au moment où son petit nid mortel
D’un soin sagace elle a tissu –
Que vienne un de ses « moineaux à tomber »,
Elle s’en « rend compte », au-dessus.
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J163 – F131

Tho’ my destiny be Fustian —
Hers be damask fine —
Tho’ she wear a silver apron —
I, a less divine —

Still, my little Gypsy being
I would far prefer,
Still, my little sunburnt bosom
To her Rosier,

For, when Frosts, their punctual fingers
On her forehead lay,
You and I, and Dr. Holland,
Bloom Eternally!

Roses of a steadfast summer
In a steadfast land,
Where no Autumn lifts her pencil —
And no Reapers stand!
_____

Quoique ma destinée soit de Futaine –
Quand elle l’a de fin damas –
Quoiqu’elle porte un tablier d’argent –
Moi, rien aussi divin que ça –

Pourtant, mon petit être de Gitane
De beaucoup je préférerais,
Pourtant, ma petite gorge bronzée,
À ce que produit son Rosier,

Car, de leurs doigts ponctuels, quand les Givres
Viennent se poser sur son front,
Vous comme moi, et le Dr. Holland,
Dans l’Éternité fleurissons !

Roses d’une contrée inébranlable
Dans un inébranlable été,
Où n’use de son fusain nul Automne –
Et nulle Faucheuse n’a pied !

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