J162 – F219
My River runs to thee —
Blue Sea! Wilt welcome me?
My River wait reply —
Oh Sea — look graciously —
I’ll fetch thee Brooks
From spotted nooks —
Say — Sea — Take Me!
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Mon Fleuve se presse vers toi –
Ton accueil voudra-t-il de moi ?
Mer Bleue, mon Fleuve attend réponse –
Ô Mer – fais preuve de clémence –
Je t’apporterai des Rus
De coins ocellés issus –
Dis-le – Mer – Emporte-Moi !
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J161 – F208
A feather from the Whippoorwill
That everlasting — sings!
Whose galleries — are Sunrise —
Whose Opera — the Springs —
Whose Emerald Nest the Ages spin
Of mellow — murmuring thread —
Whose Beryl Egg, what Schoolboys hunt
In “Recess” — Overhead!
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Une rémige de l’Engoulevent
Perpétuellement – chantant !
Dont la cimaise – est le Soleil levant –
Dont sont l’Opéra – les Printemps !
Dont les Âges nouent le Nid d’Émeraude
D’un fil moelleux – et susurré –
Dont l’Œuf de Béryl l’Écolier maraude
Là-haut – à l’heure des « Récrés » !
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J160 – F132
Just lost, when I was saved!
Just felt the world go by!
Just girt me for the onset with Eternity,
When breath blew back,
And on the other side
I heard recede the disappointed tide!
Therefore, as One returned, I feel
Odd secrets of the line to tell!
Some Sailor, skirting foreign shores —
Some pale Reporter, from the awful doors
Before the Seal!
Next time, to stay!
Next time, the things to see
By Ear unheard,
Unscrutinized by Eye —
Next time, to tarry,
While the Ages steal —
Slow tramp the Centuries,
And the Cycles wheel!
_____
À peine perdue, quand je fus sauvée !
Sentis le monde à peine défiler !
Juste à me ceindre pour l’assaut d’Éternité,
Quand l’haleine vint se réinsuffler,
Au même temps que de l’autre côté
J’entendais la marée reculer dépitée !
Dès lors, pour être Une de retour, je me sais
À dire de la ligne en secrets curieux !
Quelque Marin, esquivant les bords étrangers –
Quelque Rapporteur pâle, des vantaux affreux
Avant qu’ils soient Scellés !
La fois prochaine, d’y rester !
La fois prochaine, y voir les choses
D’Ouïe qui ne sont écoutées,
Que l’Œil n’a pas considérées –
La fois prochaine, d’y flâner,
Comme furtifs les Âges vont –
Les Siècles lents à piétiner
Et les Cycles sur leurs rayons !
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J159 – F135
A little bread — a crust — a crumb —
A little trust — a demijohn —
Can keep the soul alive —
Not portly, mind! but breathing — warm —
Conscious — as old Napoleon,
The night before the Crown!
A modest lot — A fame petite —
A brief Campaign of sting and sweet
Is plenty! Is enough!
A Sailor’s business is the shore!
A Soldier’s — balls! Who asketh more,
Must seek the neighboring life!
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Un rien de pain – une miette – une panne –
Un rien de confiance – une dame-jeanne –
Peuvent conserver en vie l’âme –
Dodue, que non pas ! mais tiède – alerte –
Respirant – comme le vieux Bonaparte
La nuit d’avant le Diadème !
Un modeste sort – Une gloire grêle –
Une Campagne-éclair de dard et miel
Est plus qu’il n’en faut ! Est assez !
L’affaire du Marin c’est le rivage !
Du Soldat – boulets ! Qui veut davantage
Doit la vie voisine chercher !
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J158 – F222
Dying! Dying in the night!
Won’t somebody bring the light
So I can see which way to go
Into the everlasting snow?
And “Jesus”! Where is Jesus gone?
They said that Jesus — always came —
Perhaps he doesn’t know the House —
This way, Jesus, Let him pass!
Somebody run to the great gate
And see if Dollie’s coming! Wait!
I hear her feet upon the stair!
Death won’t hurt — now Dollie’s here!
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À l’agonie ! À l’agonie la nuit !
N’est-il personne à la lampe de qui
Je puisse choisir quelle la ruelle
Où s’engager dans la neige éternelle ?
Et « Jésus » ! Où donc est Jésus parti ?
On dit que Jésus – toujours le voici –
Peut-être il ne sait quelle est la Maison –
Jésus, par ici, écartez-vous donc !
Quelqu’un se précipite à la grand-porte
Pour voir si Dollie s’en vient ! Mais n’importe !
J’entends sur l’escalier son proche pas !
La mort ne fait pas mal – Dollie est là !
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J157 – F229
Musicians wrestle everywhere —
All day — among the crowded air
I hear the silver strife —
And — walking — long before the morn —
Such transport breaks upon the town
I think it that “New Life”!
If is not Bird — it has no nest —
Nor “Band” — in brass and scarlet — drest —
Nor Tamborin — nor Man —
It is not Hymn from pulpit read —
The “Morning Stars” the Treble led
On Time’s first Afternoon!
Some — say — it is “the Spheres” — at play!
Some say that bright Majority
Of vanished Dames — and Men!
Some — think it service in the place
Where we — with late — celestial face —
Please God — shall Ascertain!
_____
Des musiciens joutent de toutes parts –
Tout le jour – dans l’air populeux épars
J’entends l’argentin des querelles –
Et – debout – bien avant qu’il fasse aurore –
Sur la ville détone un tel transport
Que je le crois la « Vie Nouvelle » !
Ce n’est pas d’Oiseau – ça n’a pas de nid –
Ni « Orchestre » – habit cuivre et cramoisi –
Non plus le Tambourin – que l’Homme –
Ce n’est point l’Hymne que la chaire entonne –
« Astres du matin » conduit par Soprane
Au Temps de l’Après-midi prime !
D’aucuns – disent que – c’est le jeu des « Sphères » !
D’aucuns que c’est la Majorité claire
Des Dames – et Messieurs – enfuis !
D’aucuns – le pensent l’office du lieu
Où – traits finals – célestes – plaise à Dieu –
Nous verrons la preuve Établie !
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J156 – F218
You love me — you are sure —
I shall not fear mistake —
I shall not cheated wake —
Some grinning morn —
To find the Sunrise left —
And Orchards — unbereft —
And Dollie — gone!
I need not start — you’re sure —
That night will never be —
When frightened — home to Thee I run —
To find the windows dark —
And no more Dollie — mark —
Quite none?
Be sure you’re sure — you know —
I’ll bear it better now —
If you’ll just tell me so —
Than when — a little dull Balm grown —
Over this pain of mine —
You sting — again!
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Que tu m’aimes d’amour – tu es certaine –
Je n’aurai pas d’erreur à redouter –
Je n’aurai d’éveil pas être dupée –
Par quelque aurore grimaçante –
Où levé le Soleil trouver parti –
Et tous les Vergers – inendoloris –
Et la Dollie – disparaissante !
Que je n’aie à flancher – tu es certaine –
Que cette nuit jamais ne soit –
Effarée – courant pour chez moi chez Toi –
Et trouver la fenêtre obscure –
Et nulle Dollie – es-tu sûre ? –
Absolument qu’il n’en soit pas ?
Sois sûre d’être certaine – tu sais –
Je le tolérerai bien mieux –
Si tu me le dis maintenant un peu –
Qu’à l’heure – où Baume perdant sa puissance –
Sur cette douleur qui me cuit –
Tu t’en reviennes – et me lances !
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J155 – F217
The Murmur of a Bee
A Witchcraft — yieldeth me —
If any ask me why —
’Twere easier to die —
Than tell —
The Red upon the Hill
Taketh away my will —
If anybody sneer —
Take care — for God is here —
That’s all.
The Breaking of the Day
Addeth to my Degree —
If any ask me how —
Artist — who drew me so —
Must tell!
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Le Murmure d’une Abeille
Sortilège – en moi éveille –
Si quelqu’un s’enquiert pourquoi –
Mourir m’aurait moins d’effroi –
Que le dire –
La Rougeur au haut du Mont
Me vole mes intentions –
Si d’aucun cherche à railler
Gare – car Dieu y veillait –
Tout est dit.
Le Jour quand surgit l’Aurore
S’additionne à mon Transport –
Si quelqu’un veut savoir ça –
Peintre – ainsi qui m’esquissas –
Tu le dises !
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