dimanche 13 janvier 2013

J108 – F156

Surgeons must be very careful
When they take the knife!
Underneath their fine incisions
Stirs the Culprit — Life!
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Le Chirurgien doit être fort prudent
Quand du scalpel il se saisit !
En dessous de cette fine incision
Remue le Coupable – la Vie !
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J107 – F152

’Twas such a little — little boat
That toddled down the bay!
’Twas such a gallant — gallant sea
That beckoned it away!

’Twas such a greedy, greedy wave
That licked it from the Coast —
Nor ever guessed the stately sails
My little craft was lost!
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C’était si frêle – frêle barque
Qui picorait la baie !
C’était si galant – mer galante
Au loin qui l’invitait !

Ce fut goulu, goulue la vague
Qui la licha du Quai –
Sans jamais qu’aient su les grands-mâts
Mon pauvre esquif sombré !
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J106 – F161

The Daisy follows soft the Sun —
And when his golden walk is done —
Sits shyly at his feet —
He — waking — finds the flower there —
Wherefore — Marauder — art thou here?
Because, Sir, love is sweet!

We are the Flower — Thou the Sun!
Forgive us, if as days decline —
We nearer steal to Thee!
Enamored of the parting West —
The peace — the flight — the Amethyst —
Night’s possibility!
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La Marguerite suit doucement le Soleil –
Et quand il a fini sa balade vermeille –
Se pose timide à son pied –
À son réveil – il y découvre alors la fleur –
Explique-toi – pourquoi te voici – Maraudeur ?
Car c’est, Messire, doux d’aimer !

Nous sommes la Fleur – quand Tu es l’Astre solaire !
Pardonne-nous si, aux heures crépusculaires –
Nous venons en catimini !
Énamourés de l’Ouest qui se désiste –
Du paisible – de l’envolée – de l’Améthyste –
Du possible selon la Nuit !
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J105 – F160

To hang our head — ostensibly —
And subsequent, to find
That such was not the posture
Of our immortal mind —

Affords the sly presumption
That in so dense a fuzz —
You — too — take Cobweb attitudes
Upon a plane of Gauze!
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Ce penchement de nos têtes – ostentatoire –
Qui subséquemment, s’est trouvé
N’être pas la posture que devrait avoir
Notre esprit immortalisé –

Permet la présomption cauteleuse que Toi
En ce duvet si condensé –
Prends – aussi – les attitudes que les Aragnes
Sur un plan de Gaze ont tissées !
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J104 – F158

Where I have lost, I softer tread —
I sow sweet flower from garden bed —
I pause above that vanished head
    And mourn.

Whom I have lost, I pious guard
From accent harsh, or ruthless word —
Feeling as if their pillow heard,
    Though stone!

When I have lost, you’ll know by this —
A Bonnet black — A dusk surplice —
A little tremor in my voice
    Like this!

Why, I have lost, the people know
Who dressed in flocks of purest snow
Went home a century ago
    Next Bliss!
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Où j’ai perdu, ma démarche est plus tendre –
Semis doux de plate-bande à répandre –
M’arrêtant là sur ce chef pour m’épandre
    Qui s’est évanoui.

Qui j’ai perdu, je l’ai sous garde pieuse
Contre mot dur, ou parole hargneuse –
Sentant sa couche quand même pierreuse
    Capable de l’ouïe !

Quand j’ai perdu, vous en saurez ainsi –
Une coiffe noire – Un ombreux surplis –
Dans ma voix un tremblotement aussi
    Que ce moment y laisse !

Pourquoi, ai-je perdu, savent ceux-là
Qui d’habits d’une neige en pur éclat
S’en revinrent chez eux cent ans voilà
    Aux côtés de la Liesse !

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