J22 – F29-30-31
All these my banners be.
I sow my pageantry
In May —
It rises train by train —
Then sleeps in state again —
My chancel — all the plain
Today.
To lose — if one can find again —
To miss — if one shall meet —
The Burglar cannot rob — then —
The Broker cannot cheat.
So build the hillocks gaily
Thou little spade of mine
Leaving nooks for Daisy
And for Columbine —
You and I the secret
Of the Crocus know —
Let us chant it softly —
“There is no more snow!”
To him who keeps an Orchis’ heart —
The swamps are pink with June.
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Me sont gonfalons tous ceux-là.
Je parsème mon apparat
Au mois de mai –
Il surgit par grands et grandesses –
Ensuite rendort son altesse –
Mon jubé – la lande que laisse
Le jour qu’il fait.
Égarer – si l’on saura retrouver –
Se languir – si l’on se réunira –
Le Détrousseur ne peut – donc – dérober –
Le Courtier ne peut qu’il grivellera.
Érige alors joyeusement des tertres
Mon instrument qui bine
Y ménageant des creux aux Pâquerettes
Ainsi qu’aux Colombines –
Nous sommes dans le secret
Que sait le Crocus –
Tout bas à nous d’entonner –
« De neige ici – plus ! »
Pour qui conserve un cœur d’Orchis –
Les bourbiers sont de juin rosis.
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J21 – F28
We lose — because we win —
Gamblers — recollecting which
Toss their dice again!
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Nous perdons – parce que nous l’emportons –
Les flambeurs – de quoi se ressouvenant
Font rouler leurs dés encore et encore !
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J20 – F26-27
Distrustful of the Gentian —
And just to turn away,
The fluttering of her fringes
Chid my perfidy —
Weary for my ——
I will singing go —
I shall not feel the sleet — then —
I shall not fear the snow.
Flees so the phantom meadow
Before the breathless Bee —
So bubble brooks in deserts
On Ears that dying lie —
Burn so the Evening Spires
To Eyes that Closing go —
Hangs so distant Heaven —
To a hand below.
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De la Gentiane à se défier –
Simplement qu’on la congédie,
Le volettement venu de ses franges
Admoneste ma perfidie –
Lassée de ce que je ——
Dès lors – chantante m’en irai-je –
Je n’aurai nul sentiment du grésil –
Je n’aurai crainte de la neige.
Décampe ainsi le pacage fantôme
Devant l’Abeille pantelante –
Ainsi moussent les cours d’eau aux déserts
Pour l’Ouïe sur un lit mourante –
Flamboient ainsi du Soir les Campaniles
À l’Œil se fermant qui s’en va –
S’append l’Éden ainsi dans la distance –
Face à une main d’ici-bas.
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J19 – F25
A sepal, petal, and a thorn
Upon a common summer’s morn —
A flask of Dew — A Bee or two —
A Breeze — a caper in the trees —
And I’m a Rose!
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Un sépale, un pétale et une épine
Lorsque l’ordinaire été matutine –
Rosée en flacon – Un ou deux Bourdons –
Une Brise – une cabriole aux arbres/dans l’arbre facétieuse –
Et je suis une Rose/Et me voici Rose !
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